Un monde en ébullition.
A peine sortie du confinement provoqué par la pandémie du covid-19, plusieurs Etats, capitales et grandes villes sont agités par des manifestations qui quelques fois se terminent en violence.
L’origine de ces manifestations, la mort d’un citoyen noir américain lors de son interpellation par un policier blanc américain, qui l’a maintenu face contre le sol un genou plaqué sur son cou durant 8mn 46. L’interpellé George Floyd va mourir d’étouffement. Faut-il attendre plus de 8mn pour menotter un individu ? D’autant que 3 autres collègues policiers se trouvaient sur les lieux !
Les anciens policiers s’interrogent sur cette façon d’opérer une interpellation. Quel qu’en soit le motif, une fois à terre l’homme était pratiquement neutralisé et n’opposait aucune résistance, il ne cessait de crier; « Je ne peux pas respire, je ne peux pas respirer ».
L’Amérique s’est émue de ce drame et la population par médias et réseaux sociaux s’est enflammée contre les policiers auteurs de cette tragédie. Loin de désamorcer cette immense vague de protestation qui secouait le pays, la plus haute autorité politique et morale, par ses déclarations n’a fait qu’attiser le ressentiment de la population cette fois vers l’ensemble de la police la désignant comme raciste.
Est-ce le contre effet du confinement, dans la plupart des capitales occidentales des manifestations de soutien pour réclamer plus de justice pour George Floyd sont organisées par la population et surtout la jeunesse de ces pays.
La France n’échappe pas à cet emballement, une manifestation non autorisée à Paris devant le palais de justice ressemble 20 000 personnes selon la Préfecture de Police. En quelques heures (via les réseaux sociaux, Internet et autres, le choc émotionnel venu d’outre atlantique va servir de prétexte à une famille dont un membre est décédé en 2016 suite à une interpellation par les gendarmes, dont le dossier est toujours à l’instruction par la justice, pour mettre en cause les forces de sécurité en mettant en avant diverses formes de racisme. On mesure ici, la puissance des réseaux sociaux, de la communication moderne, qui selon l’usage peuvent être bénéfiques ou néfastes à l’information et la prise de conscience des citoyens.
Que la famille se serve du résultat d’une contre expertise faite à sa seule diligence, pour mettre en cause l’instruction en cours n’est pas en soi contestable.
Faire l’amalgame avec le dossier américain est moralement malhonnête. Mais l’honnêteté et la moralité ne semblent pas être les vertus cardinales d’une grande partie de cette fratrie.
En France l’exploitation de cette affaire a donné prétexte à certains agitateurs patentés de se livrer à leurs exercices habituels de violences verbales et physiques.
La Gendarmerie, mais plus encore la Police sont taxées de racistes par les manifestants dans plusieurs grandes villes de notre pays, qui ne sont pas pour la plupart des énergumènes en mal d’existence. Les médias viennent par des témoignages ou des documents étayer ces affirmations de racisme. Un policier en activité corrobore ces dires. Sur Facebook 8000 collègues en activité s’épanchent sur ce réseau avec des propos tombant sous le coup de la loi !!
Le Ministre de l’Intérieur vient de saisir la justice pour ces faits répréhensibles. A la suite de cette annonce 1000 collègues se sont déconnectés de ce site…
Comment en est on arrivé là ?
Naïveté ou impunité
Naïveté de croire que sous le couvert d’un pseudonyme on peut se lâcher et dire ou écrire toutes sortes de propos racistes sans risque d’être confondu parce que agissant comme simple citoyen dans l’anonymat. Un policier consciencieux sait très bien qu’une enquête méticuleuse permettra d’en identifier les auteurs et donc de les déférer devant la justice mettant leur carrière en situation délicate.
Impunité, car difficilement compréhensible le fait d’avoir deux comportements différents (Dr Jekill et Mr Hyde) dans la vie privée tenant des propos racistes et dans la vie publique de fonctionnaire de police une attitude différente ? Des collègues tenant des propos ou attitudes racistes cela n’est pas nouveau, chacun de nous au cours de son activité a connu ce genre d’individu marginal dans le service. Car il se trouvait toujours un collègue, un gradé, pour ramener le déviant dans le strict rôle d’un policier républicain.
La Police c’est une grande famille a-t-on coutume de dire, peut être, si l’on veut bien assimiler les responsables hiérarchiques comme étant les parents et le personnel les enfants. Comme dans chaque famille traditionnelle française les parents se doivent d’éduquer leurs enfant par les simples règles du savoir vivre ensemble, leur donner une éducation scolaire, (pour la police, le code pénal, le code de procédure pénale, la formation initiale et continue).
Dans la famille, les enfants (collègues) eux-mêmes s’autorégulent entre eux par des conseils, des mises en garde. Dans cette grande famille on y trouve les cousins germains (syndicats) qui apportent leurs contributions au vivre ensemble.
Dans le temps certains cousins plus avertis que d’autres devant la rigueur ou la faiblesse des parents ont été amenés à les conseillers fortement pour rectifier ou assouplir certaines mesures (Code de déontologie, affichage de la déclaration des droits de l’homme, création d’une direction de la formation, livre blanc etc…)
Les années qui passent amènent chacun des membres de la famille à s’accommoder selon son gré de certaines règles du vivre ensemble.
Il appartient aux cousins germains, à condition qu’eux-mêmes ne soient pas touchés par l’ambiance routinière de réactiver les valeurs du vivre ensemble qui sont celles de notre République.
R.Espanol