Les nouvelles C.N.I.

Quelles données biométriques sont contenues dans la nouvelle carte nationale d’identité ?

La carte nationale d’identité évolue vers un format plus compact, intégrant une puce et des données biométriques. Faut-il s’inquiéter de la nature des données présentes et de leur sécurisation ? Éléments de réponse :

Un décret paru au Journal officiel le 14 mars 2021 donne le coup d’envoi de la nouvelle carte nationale d’identité (CNI). Une nouvelle version de la taille d’une carte bancaire, en polycarbonate et gravée au laser, que les habitants de l’Oise sont les premiers à pouvoir demander depuis le 15 mars. Après une phase de montée en charge progressive, tous les Français y auront accès à partir d’août, date à laquelle les cartes actuelles ne seront plus produites.

La CNI change à la demande de l’UE qui veut harmoniser cet outil, les 27 pays membres ayant voté pour la mise en place de ces modèles biométriques qui doivent à terme être détenus par tous les citoyens (soit plus de 450 millions de personnes).

Une carte plus sécurisée et sécurisante…

Bien sûr, dès lors que l’on parle de documents officiels, la sécurité est une des préoccupations majeures, surtout à l’heure d’Internet, de ses arnaques et usurpations d’identité. D’autant plus que l’une des nouveautés de cette CNI est la présence d’une puce contenant certaines données biométriques de son porteur, comme sur le passeport biométrique systématiquement délivré en France depuis 2009.

Ainsi, les premières questions que son annonce soulève touchent à la nature des données qu’elle peut contenir, au niveau de leur sécurisation et l’utilisation qui pourra en être faite. Les autorités rappellent qu’environ 6 % des documents d’identité présentés pour des démarches administratives ou bancaires sont faux, entraînant une fraude coûteuse aux assurances ou aux prestations sociales. Cette nouvelle CNI doit permettre de la combattre et sa durée de validité sera également réduite à 10 ans dans ce but (contre 15 actuellement). Lire la suite de cette entrée »

Les 100 ans de l’inhumation solennelle du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe

Dès 1916, alors que la bataille de Verdun fait rage, la France cherche un symbole pour rendre hommage à ses milliers de soldats disparus. Dans un discours prononcé le 26 novembre 1916, et qui aura une portée mondiale, François Simon, président de l’association du Souvenir français, fait le premier la proposition d’élever un tombeau à un soldat inconnu : « Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ses combattants ignorés, mort bravement pour la patrie ? Cette inhumation d’un simple soldat sous ce dôme, où reposent tant de gloires et de génies, serait comme un symbole et plus, ce serait un hommage rendu à l’armée tout entière. »
 

Une proposition de loi défendue par Clémenceau

Le 12 novembre 1919, un an et un jour après l’Armistice de 1918, une proposition de loi défendue par Clemenceau est votée dans ce sens au Parlement. Mais les associations d’anciens combattants s’élèvent contre le transfert du corps du Soldat inconnu au Panthéon, demandant son inhumation sous l’Arc de Triomphe. Le 8 novembre 1920, les députés réunis en session extraordinaire trouvent un compromis à l’unanimité : une fois les honneurs du Panthéon rendus au Soldat inconnu, sa dépouille sera inhumée sous l’Arc de Triomphe.


« Celui que vous choisirez… »

Sans tarder, une cérémonie est organisée, le 10 novembre suivant, dans la citadelle de Verdun. Huit cercueils y ont été acheminés des différents secteurs du front : Flandre, Artois, Somme, Île-de-France, Chemin-des-Dames, Champagne, Verdun, Lorraine. André Maginot, ministre des Pensions, remet à un jeune soldat, pupille de la Nation, Auguste Thin, un bouquet d’œillets rouges et blancs, et lui demande de le déposer sur le cercueil de son choix : « Celui que vous choisirez sera le Soldat inconnu que le peuple de France accompagnera demain sous l’Arc de Triomphe. »
 

Du Panthéon à l’Arc de Triomphe

Chargé à bord d’un train spécial à destination de Paris, le lendemain, 11 novembre 1920, le cercueil du Soldat inconnu est porté au Panthéon où le président de la République, Raymond Poincaré, prononce une allocution. Placé sur la prolonge d’artillerie d’un canon 155, il est ensuite transporté sous la voûte centrale de l’Arc de Triomphe.

L’inhumation officielle du Soldat inconnu se déroule le 28 janvier 1921. À 8h30 du matin, les troupes présentent les armes. Le ministre de la Guerre, Louis Barthou, s’incline devant le cercueil : « Au nom de la France pieusement reconnaissante et unanime, je salue le Soldat inconnu qui est mort pour elle. »

Depuis 1923, une flamme éternelle veille nuit et jour sur le tombeau ; elle est ravivée tous les soirs, à 18h30.